mon histoire

Retour à soi par le célibat

En 2019, je me suis séparée. Une relation de 12 ans qui s’envenimait jusqu’à devenir toxique. Un départ nécessaire. Mon choix.

Sauf que j’étais terrorisée. Habiter seule, pour la première fois de ma vie, me terrorisait. J’avais peur de quoi? De me retrouver avec moi.

Alors j’ai tout de suite sauté sur les sites de rencontres. Passé mes soirées dans les bars. Rapidement, j’ai rencontré quelqu’un. Qui voulait encore m’attacher. Alors je l’ai quitté. Puis, rencontré quelqu’un d’autre. Jaloux. Ça ne fittait pas.

Puis, quelqu’un est arrivé dans ma vie, qui comprenait mon besoin d’indépendance, mais qui comblait mon besoin de ne pas être seule 100% du temps. On s’est marié.

Au fond de moi, une envie irrésistible de l’essayer. D’être 100% seule. De n’appartenir qu’à moi. Je l’ai laissé. Expliqué que je devais tenter de vivre ma vie, sans lui.

Vertige. Panique. Mais en même temps, euphorie. Un champ de possibles.

Au bout d’une semaine, j’avais goûté à la solitude, au célibat, mais je revenais vers lui. On avait encore quelque chose à vivre.

Flash forward d’un an. Jour pour jour. Un clash de valeurs. Je prends conscience que cet homme, avec qui je me suis engagée dans l’urgence de ne pas être seule, n’est peut-être pas le bon. N’est pas le bon. Et même plus, que je n’en voudrais même pas, du bon, en ce moment.

Ce goût de n’appartenir qu’à moi-même qui revient. Ces livres où les vieilles spinsters avancent en âge, sans enfant, vivant la vie à leur façon, à leur goût, au gré de leurs envies. Ça m’inspire.

Une vision : la vieille sorcière du village, sans homme, qu’on va voir pour quérir ses potions. Qui prend amant quand ça lui prend. Qui reprend sa vie au bout de la nuit. J’ai envie d’être la vieille sorcière du village.

Mon mot-phare cette année, c’est liberté.

Dans un petit cahier, je décline toute les façons dont j’expérimente cette liberté dans ma vie. Liberté d’horaire, liberté de vivre en solo, de faire la vaisselle quand ça me chante et de ne pas me raser les jambes si je n’en ai pas envie.

Le célibat, c’est une toute nouvelle dimension de cette liberté que je m’offre. Une liberté totale. N’appartenir qu’à moi-même. Un idéal qui s’est insinué dans mon esprit et que j’ai fait réalité.

Et je vais vous le dire, j’adore.

Quelle dimension de la liberté avez-vous envie d’expérimenter cette année? Comment se manifeste-t-elle dans votre vie?

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